Le cycle d’exploitation désigne les opérations mises en œuvre par une entreprise pour mener à bien ses activités. Durant ce cycle, une bonne gestion des liquidités est cruciale. Les retards de paiement ont des conséquences importantes sur la trésorerie. Ils peuvent considérablement freiner le développement d’une entreprise. Heureusement, des solutions existent pour pallier les éventuels manques. Le crédit d’exploitation en fait partie. Quelle est son utilité ? Penchons-nous dès maintenant sur la question.
Qu’est-ce qu’un crédit d’exploitation ?
Un crédit d’exploitation est un financement à court terme destiné à améliorer le besoin en fonds de roulement d’une entreprise. Il peut être sollicité lorsque cette dernière est en attente du recouvrement de certaines créances. En effet, les délais de paiement sont généralement de 30 à 60 jours. Durant cette période d’attente, l’entreprise doit pouvoir continuer à fonctionner, en :
- Payant ses propres factures;
- Versant un salaire à ses éventuels employés;
- Investissant dans des actions de développement.
En cas de retard de paiement, c’est toute la santé financière de l’entreprise qui est mise en jeu, d’où l’utilité d’un crédit d’exploitation. Dans l’attente du recouvrement d’une ou plusieurs créances, un crédit à court terme peut être une solution. Il y a plusieurs sortes de crédit d’exploitation :
- Les crédits de trésorerie;
- Les crédits de mobilisation de créances.
Parmi les financements de trésorerie, on compte : le crédit à court terme, le crédit de campagne, le découvert autorisé ou encore la facilité de caisse. Ils donnent aux entreprises les liquidités suffisantes pour faire face aux obligations du quotidien (délais de paiement, charges, etc.).
Parmi les mobilisations de créances, il y a notamment l’escompte, la cession Dailly ou l’affacturage. Il s’agit ici d’avances de trésorerie réalisées par un établissement financeur en échange d’une commission.
Quelle est l’utilité d’un crédit d’exploitation ?
Les cycles d’exploitation varient selon les activités des entreprises. Certaines ont un cycle court, ce qui diminue les besoins en fonds de roulement et favorise la solvabilité. D’autres ont des cycles longs, ce qui demande une vraie réflexion concernant le financement de l’entreprise.
Lorsqu’une entité est en attente de paiement, elle doit malgré tout continuer à payer des charges. De plus, son développement doit être favorisé : la société a donc un besoin constant de liquidités.
En cas de problème, elle peut toujours puiser dans ses fonds propres : son capital social, ses réserves, etc. Mais il n’est pas conseillé d’utiliser ces fonds de façon excessive. Quand les fonds propres sont insuffisants, l’utilité d’un crédit d’exploitation devient évidente. Il permet, en effet :
- De faire face aux charges quotidiennes de l’entreprise;
- De gérer les éventuels décalages de trésorerie;
- De faire appel à une avance sur son compte-courant pour pallier des règlements tardifs;
- De garder le cap malgré les fluctuations de trésorerie au cours d’une année;
- De favoriser une relation cordiale avec les clients;
- De ne pas avoir à subir certains délais de paiement trop longs.
L’inconvénient est que la plupart de ces crédits d’exploitation impliquent bien souvent des commissions. Il faut donc bien prendre le temps de choisir celui qui est le plus adapté aux besoins de l’entreprise.
Quel crédit d’exploitation vaut-il mieux choisir ?
Pour mesurer l’utilité d’un crédit d’exploitation, il faut considérer sa situation, la durée sur laquelle on souhaite s’engager, mais aussi le coût de ce financement. Chaque crédit aura en effet une contrepartie plus ou moins importante. Par exemple, si l’on considère les crédits de trésorerie :
- Le découvert autorisé est accordé sur une période d’un an en échange de versements d’intérêts, payables au trimestre, et de commissions;
- La facilité de caisse est accordée pour une durée ponctuelle et implique également des intérêts, des frais et des commissions;
- Le crédit d’exploitation à court terme a pour utilité le comblement des manques de trésorerie de durée variable, mais il faut aussi prévoir des intérêts;
- Le crédit de campagne qui permet aux entreprises saisonnières de faire face aux périodes creuses ne peut se mettre en place que s’il y a versement d’intérêts.
La contrepartie versée est proportionnelle au montant emprunté et à la durée de remboursement fixée. Quant aux crédits de mobilisation de créances, ils comportent eux aussi des frais de dossier, des commissions et des intérêts.
Il faut donc bien se renseigner auprès de son établissement bancaire pour voir quel mécanisme sera le plus intéressant à mettre en place.
L’utilité d’un crédit d’exploitation est évidente : elle permet aux entreprises de maintenir leurs trésoreries à flot durant le cycle d’exploitation. Ce mécanisme peut prendre plusieurs formes : découvert autorisé, facilité de caisse, crédit à court terme, mais aussi escompte, affacturage, etc. Chacune de ces solutions nécessite le versement d’une contrepartie (commissions, frais de dossier, intérêts). Il faut bien faire le point pour savoir quelle solution est la plus adaptée. Pour cela, le mieux est de faire appel à un professionnel et de lui poser vos questions.