Les entreprises gagnent à effectuer régulièrement un audit pour maintenir leur compétitivité. De quoi s’agit-il exactement, et qui est habilité à le faire? Comme le processus est-il conduit? Découvrez ce qu’il faut savoir à propos de cette démarche.
Définition de l’audit
Il s’agit d’une analyse impartiale réalisée par des experts, portant sur certains points spécifiques d’une organisation, et suivant une méthodologie bien précise. L’équipe d’audit est par essence indépendante. Elle est donc constituée de spécialistes extérieurs à l’entreprise auditée (audit externe), ou bien de collaborateurs qui n’appartiennent pas à la direction (audit interne). Il existe toutes sortes d’audit pouvant porter sur l’aspect financier, juridique, organisationnel, environnemental, etc.
Un audit interne ou audit contractuel est commandité par l’entreprise, et sert surtout à évaluer un aspect en particulier, on peut citer la qualité du système d’information, la conformité des pratiques de management ou le niveau de certains risques. C’est le processus volontaire qui va servir des objectifs bien déterminés : par exemple, on peut réaliser un audit pour évaluer les actifs et passifs d’une entreprise dans le cadre d’un rachat.
Lors d’un audit légal (externe), l’opération est obligatoire. Elle est menée par un commissaire aux comptes, qui est nommé pour six exercices. L’audit légal concerne la comptabilité et a pour but d’établir si les comptes annuels procurent une image fidèle de la situation réelle de l’entreprise. C’est un moyen de fournir des données fiables aux différentes partenaires d’un organisme (financeurs, fournisseurs, actionnaires, etc.)
La rémunération de l’auditeur est à la charge de l’organisme qui demande l’audit : entreprise, association, comité social et économique, etc.
L’audit comptable et financier est-il obligatoire?
Les sociétés anonymes (SA) doivent impérativement effectuer un audit financier tous les ans. Les sociétés anonymes par actions simplifiées (SAS) doivent par ailleurs faire appel à un commissaire aux comptes si elles dépassent deux des trois seuils suivants :
- Bilan supérieur à un million d’euros;
- Chiffre d’affaires de plus de deux millions d’euros;
- Plus de 20 salariés.
Les autres types de sociétés doivent également recourir à cet auditeur financier pour la certification des comptes si elles dépassent deux des trois seuils suivants :
- Bilan supérieur à 1550000 €;
- Chiffre d’affaires supérieur à 3100000 €;
- Plus de 50 salariés.
Pour les autres sociétés, le travail d’audit demeure facultatif. Il est ciblé d’après les objectifs du commanditaire.
À quoi sert l’audit?
Le but principal d’un audit est d’améliorer le fonctionnement d’une organisation. Il peut par exemple servir à évaluer un aspect en particulier en vue d’obtenir une certification. Ainsi, un audit est nécessaire pour détenir les différentes certifications selon les normes ISO. Dans les détails, le processus a pour intérêt de vérifier la conformité des activités de l’entreprise avec les normes et la réglementation en vigueur et de contrôler la correspondance des résultats de l’entreprise avec les objectifs fixés. Cela permet de déceler les éventuels dysfonctionnements et donc d’identifier les points d’amélioration.
Par ailleurs, grâce aux données obtenues à l’issue d’un audit, on peut remédier aux décalages d’informations entre les associés et les dirigeants d’une société.
Concernant l’audit comptable et financier, il sert d’abord à s’assurer que les comptes de l’entreprise sont complets, sincères et réguliers. Il permet aussi d’évaluer la qualité de la gestion de ces comptes
Déroulement d’un audit
L’audit comporte trois principales étapes : la préparation, la réalisation et la conclusion.
Préparation de l’audit financier
Cette phase comporte plusieurs démarches :
- La désignation d’un commissaire aux comptes qui sera chargé de diriger l’audit;
- Une enquête préalable pour connaître les spécificités de l’entreprise et définir les contrôles à effectuer;
- Une réunion d’ouverture pour commenter la mission.
Réalisation du contrôle des comptes
Les auditeurs procèdent d’abord à l’analyse du contrôle interne de l’entreprise pour en établir les points forts et les points faibles. Ces derniers déterminent les aspects nécessitant un examen plus poussé. Par la suite, les experts passent à la vérification proprement dite, qui consiste en une révision des comptes. En effet, ils vérifient la sincérité, l’exhaustivité et la conformité des écritures, c’est-à-dire si elles ont été effectuées correctement avec les bons montants et au bon moment, sans aucune omission.
La conclusion de l’audit
Cette dernière phase consiste à synthétiser les résultats du processus d’audit et à les présenter. Ainsi, le commissaire aux comptes va établir les éléments conformes, mais aussi les aspects défaillants au sein des comptes examinés. Il va ensuite rédiger un rapport et présenter ses conclusions lors d’une réunion de synthèse. Dans ce cadre, il peut certifier les comptes sans réserve, les certifier avec réserve ou ne pas les certifier du tout dans le cas où les anomalies constatées sont trop nombreuses. Le commissaire aux comptes engage sa responsabilité en présentant donc les résultats de ses investigations, surtout lors de la certification des comptes.